LAPACHO
Qu’est-ce que le lapacho ?
Le lapacho est en fait un arbre qui pousse naturellement en Amazonie. Cet arbre possède un statut particulier en Amérique du Sud, où on l’appelle “arbre sacré des Incas” ou encore “arbre de vie”.
De par son caractère sacré, on peut le comparer au tulsi, qui lui est vénéré en Inde. Ce que nous appellerons ici lapacho est l’écorce interne de l’arbre que l’on nomme “aubier” ou “aubour”, c’est cette écorce que l’on va infuser. Elle est récoltée tout au long de l’année.
La décoction obtenue en infusant cette écorce est délicieuse. Les palais fins y détecteront des notes boisées, subtilement épicées voire vanillées. Beaucoup le comparent au rooibos ou au honeybush, alors qu’ils sont très différents quant à leur goût et leur utilisation.
Il ne possède pas de caféine, il peut donc être consommé à toute heure et par tout le monde, enfants comme adultes.
Les guérisseurs de l’empire Inca utilisaient fréquemment dans leurs prescriptions l’écorce d’un arbre aux multiples vertus thérapeutiques qu’ils appelaient Tajibo (traduisez “celui qui tue les maux”). Plusieurs études confirment l’intérêt de l’usage thérapeutique de cet arbre, aujourd’hui communément appelé Lapacho, et de son écorce dans le traitement des infections fongiques ou parasitaires, mais également dans le traitement du cancer.
L‘écorce de lapacho (Tecoma curialis) a été découverte par les Indiens Kallawayas, des guérisseurs itinérants incas qui l’ont fait connaître dans toute l’Amérique du Sud. Seul arbre à être complètement immunisé contre les infections provenant de champignons, il était fréquemment employé dans les cas d’infections fongiques. Par ailleurs, les guérisseurs traditionnels s’en servaient pour venir à bout de problèmes cutanés tels que l’acné, l’eczéma, l’herpès ou le psoriasis et le prescrivaient également comme analgésique pour diminuer la douleur. Enfin, les prescriptions traditionnelles le recommandaient pour d’autres pathologies comme les excroissances graisseuses ou les kystes.
Un concentré de minéraux et d’oligo-éléments
Le lapacho est un arbre à racine pénétrante qui parvient à puiser des concentrations exceptionnelles de sels minéraux et d’oligo-éléments puisés dans les profondeurs de la terre. Son écorce est riche en calcium, fer, magnesium, phosphore, zinc, chrome, silicium, manganèse, cuivre, potassium, sodium, cobalt, bore, argent, or, strontium, barium, nickel… Éléments souvent en carence dans l’alimentation moderne et pourtant nécessaires au fonctionnement et au renforcement du système immunitaire, au bon drainage hépatique et à la vitalité quotidienne. De plus, son aubier contient non seulement des tanins, mais également des flavonoïdes, reconnus pour leurs pouvoirs neutralisants des oxydes dans le sang. Enfin, le lapacho renferme des coumarines (fluidifiants sanguins) efficaces comme régénérateurs sanguins, revitalisants, hypotenseurs, et contre les céphalées et les faiblesses cardiaques. Il est de plus dépourvu de caféine.
Deux alcaloïdes spécifiques dans le Lapacho
Aujourd’hui, grâce aux précieuses indications des tradipraticiens, des laboratoires de recherche et des universités du monde entier se penchent avec intérêt sur “celui qui tue les maux”.
Les premiers résultats confirment le savoir empirique des guérisseurs. Il est maintenant admis que l’écorce de lapacho contient seize quinones différentes. Ces quinones, dont la vitamine K et la quinine, jouent un rôle capital dans tout organisme vivant, plante ou animal, en fixant le calcium sur certaines protéines. Ce qui leur confère une double action, en activant la circulation sanguine d’une part et le métabolisme calcique d’autre part.
Lapacho : une action antitumorale et de lutte contre Candida Albicans
Par ailleurs, les quinones, depuis une décennie, attirent fortement l’attention des scientifiques car ce sont de puissants antibiotiques et anticancéreux. La paraquinone et l’anthraquinone sont reconnues pour leur action sur les radicaux libres et pour leur capacité à pénétrer la paroi des cellules cancéreuses, particulièrement dures à percer, et à les détruire de l’intérieur. Le département de chimie de l’université de Dehli a mis en évidence l’activité antitumorale de deux quinones uniquement présentes dans l’écorce du Lapacho, la técomaquinone I et II.
Chacune des seize quinones est une substance qui agit puissamment sur de nombreuses fonctions biologiques. Pour exemple, deux principes isolés par le docteur Meyer du National Cancer Institut aux USA, le lapachol et le xyloïdine, ont été reconnus comme des antibiotiques, antiviraux et anti-inflammatoires très efficaces. Le xyloïdine a également fait ses preuves contre plusieurs bactéries et infections fongiques comme le Candida albicans ou le trycophyton mentagrophyte.
Pour la petite histoire :
Si on parle beaucoup du lapacho, c’est avant tout pour ses vertus pour la santé, déjà connues par les Indiens d’Amérique. Ces derniers l’utilisaient pour se soigner, mais aussi pour se nourrir et même se nettoyer !
On sait par exemple que les indiens Wayapi l’employaient pour soulager la fièvre. Chez les Incas, on s’en servait pour confectionner des arcs. C’est de là que provient son nom de “Pau d’arco” qui signifie “arc en bois”. Les guérisseurs de l’Empire Inca l’appelaient Tajibo, c’est-à-dire “celui qui tue les maux”, ils le prescrivaient pour toutes sortes de maladies.
Toute l’Amérique du Sud s’accorde sur l’utilisation médicale du lapacho.
Mode de consommation
L’écorce de l’arbre se trouve chez les herboristes, coupée en fines lamelles et utilisée en décoction. Deux cuillères à soupe dans un litre d’eau. Faire bouillir à feu doux 15 minutes puis laisser infuser 15 autres minutes. Boire deux à trois tasses par jour. Le Lapacho est également disponible en gélules. En cure de vingt jours par mois, deux à six gélules par jour.
Poulet au poireau parfumé de curry et lapacho sur un lit de nouilles de patates douces
Préparation: 7min
Cuisson: 18min
Ingrédients pour 2 personnes:
200g de filet de poulet
1 échalote
1 poireau
2cs de poudre de curry ottogi*
1cs de sauce Teriyaki à l’ail confit*
1cs de lapacho*
1dl de crème fraîche
100g de nouilles de patates douces*
ciboulette fraîche
Réalisation:
Couper les filets de poulet en dés et les mettre dans un ravier.
Ajouter le lapacho, la sauce Teriyaki et mélanger. Laisser reposer au frais pendant 30min.
Couper le poireau en fines rondelles, peler et émincer l’échalote.
Dans un wok, avec un peu de graisse, faire revenir le poireau et l’échalote.
Cuire à feu doux pendant 10min à couvert, en vérifiant de temps en temps la cuisson!
Réserver dans un plat.
Dans le wok avec un peu de graisse et à feu vif, faire dorer les dés de poulet sur toutes les faces pendant 4min.
Ajouter le poireau-échalote, la crème fraîche, la poudre de curry et mélanger.
Laisser cuire à feu doux pendant 4min.
Servir sur un lit de nouilles de patates douces cuites préalablement.
Décorer avec de la ciboulette ciselée.